JEAN-LOUIS MURAT « GRAND LIEVRE » (2)
20 septembre 2011. 20h10. Hôtel Les Jardins du Marais, dans le 11e arrondissement de Paris. « Bon, bon, bon, bon » comme dirait John Lee Hooker. Les conditions ne sont pas au poil pour une rencontre rêvée avec Murat. Nous ne sommes pas chez lui, tout seul dans le brouillard de son volcan d’Auvergne avec l’après-midi devant nous pour refaire le monde. Nous sommes entre les murs de la modeste chambre d’hôtel qu’il occupe chaque fois qu’il vient à Paris pour faire sa petite popote promotionnelle (une chambre d’hôtel dotée d’un coin cuisine qui lui permet d’éviter d’aller dans des « restos à la con »). Et vu les gestes de l’attachée de presse qui nous chaperonne depuis le fond de la pièce, je ne dois même plus avoir cinq minutes pour pouvoir finir mon affaire. Arf ! J’arrive après la bataille. Le monde a déjà été refait. La fête est finie.
C’est con parce que nous, tout baigne. Une demi-heure que j’ai déployé devant lui deux vieux Inrockuptibles (millésimés 91 et 94) comme une nappe et qu’on parle de son Grand Lièvre, ce nouvel album qui le voit enfin revenir avec un très bon disque, qui déroule tout en adéquation heart’n’soul (au risque d’enfiler parfois le « chaud son » de la chose) son amour d’Al Green comme de Soft Machine. Donc ça y est, on est chaud, le lien est fait. Et je me verrais bien continuer 30 autres minutes pour qu’il me parle de ces femmes qui ont traversé sa carrière (Mylène Farmer, Carla Bruni…), ces hommes avec qui il n’a rien fait (Bashung, Manset…), ce prof d’anglais qui l’a sauvé à 15 ans, ses articles refusés par Rock & Folk à 25, ce père qu’il a toujours tut (à l’inverse de son grand-père), ce livre qui trône là, sur la table de chevet.
Sur ma lancée, j’arracherai 15 minutes de rab’, ce qui ne sera pas de trop pour courir deux lièvres à la fois. Et c’était ça le défi : faire la jonction entre le parvenu et le martien, le Murat qui chante la nature humaine et le Murat qui chantait l’humide, l’épi de blé et l’épiderme, les synthés fentes home et les cordes (pourvu qu’elles soient douze), l’amant peine qui parlait de cicatrice intérieure et le père castor qui envoie du bois, rock the casbah, le grand-père d’humeur moqueuse et le frère d’âme d’humeur muqueuse. La jeune attachée de presse web d’Universal/Polydor en sortira saucée et sous le charme en ayant « appris plein de choses ». C’est que notre homme, ce chaud/show lapin n’oubliant rien de sa présence féminine, cette caméra de surveillance, aura « mis le paquet pour lui faire plaisir et pas qu’elle s’endorme ».
« moi c’est le sexe pur et dur »
Jean-Louis, pourquoi avoir fait de « Vendre les prés » le single de Grand Lièvre ?
Bah c’est pas moi qui l’ai choisi, je les choisis jamais les singles, c’est la maison de disques. Ils écoutent et ils me disent.
Vous ne donnez pas votre avis ?
Non (il s’étire, baille), je vais pas me battre avec les maisons de disques sur le choix du single. Ah non, ça c’est un combat vain. Ça m’est déjà arrivé, ça marche pas. Si on leur dit : « Non, non, c’est pas ça le 45 tours, c’est l’autre morceau », alors là c’est la cata, plus personne bosse. Non, ils se démerdent comme ça si ils se plantent, c’est leur merde et je pourrai dire : « Et ouais, vous êtes pas terrible quoi, vous êtes même assez nuls si vous avez choisi ça en pensant que c’était un 45 alors que c’en n’est pas (rires) ! » Donc là-dessus je suis super cool, je dis absolument rien.
En tous cas c’est parfait si vous voulez passer pour un chanteur régionaliste.
Voilà le choix de ma maison de disques. On fera suivre les commentaires désagréables.
Le truc dingue c’est que vous parliez déjà de l’écueil du régionalisme il y a 20 ans dans l’exemplaire des Inrocks que vous feuilletiez tout à l’heure…
Ah bon ?
Oui (je lis) : « Ma hantise est de me retrouver avec des valeurs réactionnaires. Ces valeurs de l’Occupation, le retour à la terre, l’agriculture, le monde paysan, être contre le monde industriel, les citadins, « On ne peut pas mentir à la terre ». Je sais que je porte tout ça et je m’en méfie. Déjà que je suis assez pour les jacqueries, ces choses-là… Je finirai comme je n’ai pas envie de finir : une espèce d’écolo paysan qui bégaye « Les citadins, c’est de la merde ». »
Ah bon ?! Sans déconner (rires) ?! Bah merde alors (rires) ! Ah, c’est une réussite (rires) !
Vingt ans après avec ce single on est en plein dedans : l’éloge de la terre.
(Silence.) Oui mais en France on a une façon faussée de voir ça, parce qu’on a eu Pétain mais dans les autres pays où ils n’ont pas eu Pétain, lutter contre la désertification des campagnes c’est pas vu comme un truc d’extrême droite. En Amérique du Sud et en Russie, par exemple, c’est des forces de gauche qui défendent les paysans et l’agriculture de montagne.
N’empêche : ce single enfonce le clou du « chanteur réac auvergnat » !
Mes chansons parlent pas spécialement de l’Auvergne…
Comme on sait que vous vivez là, vos chansons mettent cette image d’Épinal en tête.
Oui, mais la désertification de l’Auvergne c’est réglé depuis la fin des années 50. Donc chez nous c’est plus vraiment le sujet mais ça l’est beaucoup plus en Inde, en Afrique, en Amérique du Sud. Les villes qui grossissent, grossissent : 30, 35, 40 millions d’habitants et puis plus personne à la campagne, c’est dingue. C’est un problème d’avenir hein. Au Japon ils filent des subventions aux gens qui veulent redevenir paysans. Donc ça va revenir.
Ce disque célèbre donc la terre mais bizarrement pas le sexe, alors que c’est un de vos thèmes de prédilection. C’est d’avancer dans l’âge qui rend le sujet… évitable ?
(Silence.) Non, c’est le fait d’élever des enfants et d’avoir une petite fille très curieuse qui lit tout ce qu’écrit papa. Je le vois au ciné, au musée, tout ça, elle est toujours là : « Qu’est-ce que ça veut dire ça papa ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » (d’où le refrain quasi subliminal du premier morceau de Grand Lièvre – nda). L’autre fois elle avait repéré une image sexuelle de je sais plus quoi dans une chanson de Daphnée qu’elle avait entendu à l’école, je crois.
Ah oui ?!
Ah oui ! Une fois en bagnole elle me dit : « Dis donc, papa, ça veut dire quoi ça ? » Et alors moi, confusion, confusion. Elle a que 7 ans quand même. Donc je sais qu’au moins sur cet album-là, elle va pas me demander : « Qu’est-ce que ça veut dire ceci ? Qu’est-ce que ça veut dire cela ? ». J’ai notamment une petite fille à élever donc plus AUCUNE allusion sexuelle dans mes chansons. Non, c’est vrai (rires) ! J’ai pas envie d’être embêté par des : « Qu’est-ce que tu chantes papa ? ». Pas envie de me lancer dans des explications foireuses avec ses : « Ça veut dire quoi papa ? » Ah, je te jure, c’est quelque chose d’avoir une petite fille maligne comme un renard à la maison.
Vous écrivez donc encore sur le sexe mais que vous ne mettez pas ça sur disque ?
Oui, j’en ai même une EFFROYABLE ! Une chanson que j’ai enregistrée pendant les séances de Grand Lièvre. C’est l’histoire d’une nana, le titre est assez gonflé, c’est « Enfiler Rive Gauche ». Un truc super long et gratiné. J’ai jamais rien fait d’aussi sexuel et pornographique. Donc ça c’est NIET ! Personne n’écoute. Et c’est pfffuit, mis à gauche pour pas que les enfants tombent dessus. Ce sera pour un coffret noir (rires) !
Connaissez-vous beaucoup de chanteurs qui font de bonnes chansons sur le sexe ?
A part moi, je vois pas (petit rire bref, nerveux). Non, je connais pas assez ce que font les autres. Dominique A il a fait des trucs pornographiques ?
Il a parlé de sexe dans « La peau »…
Mais moi c’est pas la peau, moi c’est l’acte sexuel pur et dur. Mais bon y’en aura plus sur disque. Non, ça c’est sûr, plus jamais.
Pour vous quel est votre disque où vous avez l’impression d’avoir pris le plus de risques en terme de structures, de textes, bref de proposition artistique globale ?
Je pense que musicalement je me suis jamais amusé à faire des trucs d’acrobate…
A l’époque de Cheyenne Autumn vous disiez même que vous vous étiez autocensuré…
Ah, c’est sûr. Des gens comme Bayon ont plein de cassettes de ce que je faisais avant et là j’étais totalement expérimental. Je me suis toujours permis d’être expérimental. Mais pas forcément sur album. Enfin des fois j’essaie… Ah voilà, je sais, je crois que mon disque le plus expérimental c’est le 45 tours sur PJ (Polly Jean, maxi de 8 titres dont 7 inédits sorti en 2000 – nda). Je l’ai fait tout seul à la maison. Il y a un morceau qui s’appelle « Faire son Charlemagne. Il y en a même un où je joue du sax. Ouais, si je me laissais aller je ferais des choses comme ça. Plus surréalistes.
Uniquement sur des 45 tours ?
Ouais, c’est dommage qu’il y ait plus de 45 tours…
Il paraît que vous mettez régulièrement des inédits en écoute sur votre site. Vous pourriez donc de même y proposer ces morceaux expérimentaux…
Pfff, ouais mais non parce que les internautes de toute façon ils prennent que les choses d’avant. C’est réactionnaire, l’extrême droite de la pensée les internautes, dès que tu tentes quelque chose tout le monde te tombe dessus…
Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Bah les commentaires. Dès que tu tentes un truc on te tombe dessus à bras raccourcis.
Vous suivez ce qu’on dit de vous sur les sites et les forums de fans ?
Non, mais des fois quand y’a des vannes, que je prends des coups, j’ai des potes qui m’en parlent. C’est-à-dire que les internautes sont pires que les grands-mères. Si on les écoutait faudrait qu’on soit toujours en polo avec des chaussettes bien propres à faire sagement la même chose. Ce côté mamie de l’internaute qui veut que tu restes toujours dans la même ligne, c’est insupportable.
Au détour d’une chanson, Grand Lièvre marque le retour de quelqu’un qui figurait déjà il y a 20 ans sur Le Manteau de pluie : c’est Andreï Tarkovski. Pourquoi ?
Parce que je suis fidèle à Tarkovski. J’ai gardé tout mon amour pour Tarkovski. (Silence.) Nan, c’est intact. Je vois toujours pas venir quelque chose de mieux que Tarkovski.
Qu’est-ce qui vous touche dans ses films ?
(Silence.) C’est vieux jeu.
Vieux jeu ?
Ouais, c’est ça qui me plait. C’est-à-dire que c’est bien plus intemporel que ce qui est moderne. Tarkovski c’est A-MODERNE. C’est ça que j’aime. Tu vois Andreï Roublev (sorti en 1969, ce film montre la vie en Russie au début du 15e siècle à travers des yeux d’un moine russe peintre itinérant d’icône – nda) et t’as l’impression que c’est un film du 15e siècle. Ça me plait, ça m’a toujours plu, ça me plaira toujours, je crois. Et puis Tarkovski a aussi cette façon de traiter la spiritualité que j’aime beaucoup. Le sacré, la famille, la mère, le thème de la mère, la maman… C’est pas ces films à la con avec leurs scénars de téléfilms, des trucs vraiment minables. On voit bien que c’est la télévision qui produit le cinéma. Si le cinéma reste à la télé, la télé va le tuer, comme elle a déjà quasiment tout tué. Je connais des réalisateurs : à chaque fois il faut qu’ils soient VALIDES par TF1 et Canal+ pour faire un film. C’est eux qui valident. C’est dingue. Alors c’est super chiant. Pfff, tous ces films de nanas avec leurs problèmes de nanas à la con. Tu connais plus CON qu’un problème de nana ? Nan mais c’est vrai (rires) ! On ne connait pas plus con que les problèmes de nana. D’ailleurs c’est simple : depuis qu’on a donné vachement de droits aux femmes c’est la crise sur Terre, non ? Nan, c’est vrai.
Ahah, j’ai en effet lu que pour vous l’émancipation des femmes était un fléau…
Ah bah bien sûr. Ce que je pense c’est qu’il est grand temps de rendre service aux femmes. Grand temps. Il faut qu’on se ressaisisse nous, les mecs, qu’on redevienne macho. Je crois que les femmes ne peuvent s’en sortir que si on redevient macho.
Vous, vous êtes macho ?
Bah vachement. Moi, les attachées de presse, c’est main aux fesses direct. Voire plus si affinités. Nan, faut rendre service aux filles et être macho sinon on court à la cata (rires).
Pour vous l’histoire DSK témoigne de ce retour nécessaire du machisme ?
Oui, oui, oui, oui, oui. Surtout que là dans le cas d’Anne Sinclair on franchit un degré de plus dans l’absurdité où le féminisme est assimilé à une sorte d’abnégation d’esclave quoi, tu vois ? Accepter d’être avec un mec qui cavale, je sais pas si c’est ça le féminisme.
Mais dans cette histoire personne n’a dit qu’Anne Sinclair était féministe.
Ah bah si, Anne Sinclair est vue comme éminemment féministe. Donc si le féminisme c’est ça, y’a un problème. Non, je pense vraiment, franchement, qu’il est temps que les mecs reprennent les choses en main. Si on veut résoudre un peu les crises sur Terre, il faut que les mecs reprennent les choses en main. Je pense qu’il y a trop de nanas dans l’espace public et qu’on accorde trop d’importance aux pulsions des femelles. Il faut recommencer à leur mettre des mains aux fesses et à leur mettre une torgnole si elles nous emmerdent. Comme on dit en Corrèze : « Les femmes ça s’élève comme les cochons : aux glands et aux châtaignes. » Et je trouve que ce serait une très bonne introduction pour ton papier (rires) : aux glands et aux châtaignes : redevenons macho.
A propos de femmes libres, je pense à « Polly Jean » sur Mustango. Comment en êtes-vous venu à faire ce morceau sur PJ Harvey et son « galure rouge sang » ?
A un concert à St Malo (celui du 16 août 1998 à la sortie d’Is This Desire ? son 5e album – nda). Concert où elle avait un petit chapeau rouge. Et puis bon elle et son équipe ils étaient au top quoi. Je me souviens : j’avais l’impression de partir en lévitation. Je l’avais déjà vue avant, je l’ai revue plusieurs fois depuis, j’ai jamais retrouvé cette sensation-là. C’était parfait, vraiment. Un sommet. Et puis avec son petit galurin rouge sang c’était encore plus sexy.
Cette chanson m’a fait prendre le dico…
Ah ouais ?
Bien sûr. Qu’est-ce qu’un galurin ? Une mantille ? Tous ces mots dont on sent qu’ils ont de fortes connotations sexuelles.
Ah bon (petits rires coquins) ?
Bah comment dire, quand vous chantez : « J’ai soulevé la mantille / Aspergé de citron / L’âme grise qu’on aspire… »
Ah oui (déchainement de rires coquins) !
On peut y voir ce qu’on veut mais… quand même !
Aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe ! Il faut absolument pas que ma fille voit ça ! Elle va me dire : « Papa, qu’est-ce que ça veut dire « soulever la mantille » ? »
« Jean-Louis Murat, le chanteur du cunni ! »
Arrête ! Arrête ! (rires)
Changeons de sujet ! « Pour moi les animaux comme les éléments naturels sont des intercesseurs avec autre chose. Sinon, évidemment, je serai dans le cliché absolu du chanteur régional. (…) Je n’ai pas envie de tomber dans tous les clichés sécurisants. Si je dois aller à la catastrophe, j’irai. » disiez-vous aux Inrockuptibles il y a 20 ans. Or là la bio de votre nouvel album précise que vous l’avez appelé Grand Lièvre « davantage par amour de l’animal que par souci de mythologie ésotérique. »
Bah au début il s’appelait Grandes Lèvres mais je me suis dit que c’était trop sexuel.
Ahah ok ! Grand Lièvre c’est à une lettre de grand livre. Vous en êtes où là-dessus ?
Nulle part. Chacun son job, moi c’est les chansons…
Pourtant j’ai lu il y a quelques années que ça vous tentait d’écrire un livre…
Non, non, ma spécialité c’est les chansons. Le reste : motus.
Vous n’avez pas envie de sortir de l’artisanat de la chanson ? De relancer les dés ?
(Silence.) Non, non, j’aime bien. C’est bien comme job.
Mais je ne vous parle pas de job, je vous parle de nouveau challenge.
Pour les livres, on verra quand je serai mort. J’écris tous les jours. Des fois 2-3 heures par jour. Ça fait un temps fou que ça dure donc je sais plus quoi en faire. Mais je reste sur les chansons. Enfin le format chanson. Je veux pas tout mélanger. J’ai déjà une image brouillée, donc si en plus j’allais faire le romancier, ce serait la fin des haricots. Je vais rester un chanteur qui ne fait plus de chansons sexuelles et qui redevient machiste. Oui, aidons nos femmes, redevenons misogyne. Avec ces libertés pour lesquelles elles ne sont pas faites, elles deviennent folles (rires) !
A part ça vous écoutez de nouvelles choses ?
Je te répondrai comme Keith Richards : l’essentiel, Bach et John Lee Hooker (rires) !
Suivez-vous toujours Camille que vous avez soutenu avant qu’elle sorte Le Fil ? Cette « misérable Camille » comme vous disiez dans un article d’il y a quelques années…
Pourquoi j’ai dit ça ?
Je ne sais pas, pour vous c’était peut-être une marque d’affection…
Oui, sûrement. Moi j’ai rien contre Camille.
Elle sort son nouvel album là.
Ah ouais ? J’écoute jamais les disques français. Je suis incapable de te dire ce qu’il y a.
Rien ? Même pas pour jauger les forces en présence et mettre les bouchées doubles ?
Non. Mais c’est vrai que la dernière fois où je me suis dit : « MERDE ! » et que j’ai été boosté, c’est quand j’ai découvert Camille.
Une nana.
Bah ouais.
Ça change.
Ouais, ouais. Je sais qu’une fois en studio je lui avais dit : « Bon, ok, maintenant c’est la guerre. Ecoutez : on se partage le marché. Moi je m’occupe des gars et vous vous occupez des filles. » Quand tu vois surgir quelque chose de vraiment fortiche comme ça t’adores. Donc non, je suis pas ce qui se fait mais dès que y’a un truc fortiche tous mes copains musiciens me préviennent.
Ils vous ont signalé quelques trucs dernièrement ?
Non, rien. Ce que j’ai entendu de mieux dernièrement c’est Kevin Coyne (mort en 2004 à 60 ans cet ex-travailleur social a laissé une quarantaine d’albums de blues rock entre Robert Johnson et Captain Beefheart, qui marquèrent des gens comme Johnny Rotten, Sting, Robert Wyatt et Arno, notamment son double album de 1973, Marjory Razorblade – nda). Oui, Kevin Coyne, surtout maintenant qu’il est mort, c’est très bien. Ou Van Morrison. Voilà, on en est plutôt à écouter de vieilles choses comme ça en se disant : « Putain, super ! Vivement le Morrison revival ! »
A partir de « 15 minutes de rab », tu es parti comme un lièvre sur les routes de la contrepèterie…:)J’ai apprécié les jeux de mots même si j’ai dû en oublier quelques uns en chemin…Sinon, le Murat, il serait pas un peu mûré ? murgé ? S’il aime pas les féministes, j’aime pas les hoministes. Honnis soient-ils.
ps : le dessin, il est bien de moi. Bise.
excellent ! Sacré Murat !! Marrant de l’entendre parler de PJ Harvey …
Sinon jolie proverbe auvergnat …
Excellent entretient.
Bravo à vous deux !
Entretien sans le « t », c’est quand même beaucoup mieux !
J’adore MURAT … mais parfois j’ai du mal à comprendre pourquoi il s’acharne à dire des choses (notamment sur les femmes)qui le rendent détestables pour ceux qui ne le connaissent pas … Il se débrouille toujours pour donner une mauvaise image de lui … Qu’il parle moins des autres et nous parle de son talent d’écriture … de son talent de chanteur et poère … le dernier qu’il nous reste.
Et encore : on peut voir un jeu de mot dans le rab’ 😉
Ouais sinon c’est vrai que ses propos de cabotin sont d’un goût douteux…
Biz !
Je tenais beaucoup à ce qu’il parle de PJ oui !
Le proverbe Auvergnat fait très Grosses Têtes, non ?
Ahaha
Merci Sylvain 😉
Je vois via tes mails que tu t’actives en radio, donc je me dis que tu as trouvé le moyen de développer ton rapport à la musique, c’est cool.
Biz
En effet, il se saborde/salope un peu en faisant ça.
Grivoiseries sur cicatrice intérieure ?
Murat a toujours été comme ça. J’ai toujours été étonné par la grande différence qu’il pouvait y avoir entre une de ses interviews dans les inrocks et celles que l’on pouvait trouver dans des hebdos comme le Point par exemple. Je me disais, au fond de lui ce type déteste tout ce que représente les inrocks, mais, à l’image de Houellebecq, il a besoin d’eux.
Je pense que c’est un anar de droite. Ce n’est pas pour me déplaire mais dans cette interview, ça frise la beauferie.
Peut-être a-t-il toujours été méfiant / distant par rapport aux Inrocks en effet, les instrumentalisant à bon compte, et c’est « normal », mais je ne crois pas qu’il ait toujours frisé la « beauferie »…
Les féministes peuvent vraiment m’emmerder par moment mais là, ces réflexions sur les femmmes sont parfois lourdes…
Moi j’ai bien rigolé ! « Enfiler Rive Gauche », j’adore !!!
C’est clair, ça donne envie d’entendre le morceau !
Ah, ouais, ah, ok!
Moi je connaissais pas bien JL Murat, mais j’aimais bien. Mais là, c’est fini, parce que je suis une femme, et que cette interview, ben c’est comme une gifle symbolique, et j’aime pas les torgnoles, même pour rigoler…
J’espère qui met la main au cul de sa gamine (pour qu’elle prenne l’habitude) et qu’il lui fout des châtaignes à cette petite pleine de pulsion de femelle… Faut bien qu’elle comprenne que dans la vie, les chiennes, avec des pulsions dégueulasses, ce sont les femmes, mais celles qu’on enfile en leur disant des insanités en leur crachant dessus et en les traitant de p**** qui aime ça, eh ben c’est encore les femmes. Mais alors si vous avez le malhonnêteté de dire que les dégueulasses, ce sont les hommes, eh, c’est que vous êtes féministe!
Ah ouais quand même Bérénice. Bon, j’ai l’impression que tu as pris tout ça un peu trop personnellement et/ou au premier degré, non ?
Mais quelle horreur, ce type. Ses propos sur les femmes sont insupportables, il me débecte. S’il disait ça des Juifs, des Arabes, ou de n’importe quelle minorité, il aurait des procès au cul. Et là, on le laisse parler. Il appelle ni plus ni moins à frapper les femmes. Même si c’est pour se marrer, c’est lamentable. Pauvre mec. Heureusement qu’on ne l’entend nulle part…
Murat mêle le franc-parler et l’ironie, parfois dans la même phrase, à tel point qu’on s’y perd. Quand il parle de mettre la main aux fesses, c’est de la provoc gratuite, rien d’autre.
Oui, oui, what else ?